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Lorsqu’un salarié doit interrompre son activité pour raison de santé, les Indemnités Journalières de Sécurité Sociale (IJSS) prennent le relais afin de compenser la perte de salaire. Versées par la CPAM, leurs montants et modalités de calcul évoluent chaque année. Passons en revue les montants à prendre en compte en 2025.

Qu’est-ce que les IJSS et quelles sont leurs modalités ?

 

Les Indemnités Journalières de Sécurité Sociale (IJSS) sont des indemnités versées par la Sécurité sociale aux salariés en arrêt de travail dont l’origine peut être professionnelle ou non.

Les IJSS compensent la perte de salaire pendant l’interruption temporaire de travail. C’est la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) qui est en charge de leur versement.

Les indemnités journalières sont soumises à la CSG et à la CRDS à des taux particuliers en tant que « revenus de remplacement ». Leur montant est donc assujetti au taux de 0,50 % au titre de la CRDS et de 6,20 % au titre de la CSG.

Le prélèvement à la source s’applique également aux IJSS. En cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle, les IJSS sont assujetties à l’Impôt sur le revenu à concordance de 50 % de leur montant.

Les valeurs maximales des IJSS sont revalorisées chaque année en raison de la revalorisation du SMIC.

Quelles sont les conditions à remplir pour bénéficier des IJSS ?

 

Afin de pouvoir être indemnisé par la CPAM durant les 6 premiers mois d’arrêt, des conditions spécifiques doivent être remplies :

  • Au jour de l’interruption de travail, il faut avoir travaillé, pendant 150 heures minimum, au cours des 3 mois civils précédant l’arrêt de travail ;
  • Il faut avoir bénéficié d’une rémunération équivalente au minimum à 1,015 fois le SMIC horaire au cours des 6 mois civils précédant l’arrêt.

Pour le salarié en arrêt de travail dépassant 6 mois, les IJSS seront versées si :

  • La Sécurité sociale l’a immatriculé pendant 12 mois minimum comme assuré social ;
  • Il a travaillé minimum 6800 heures pendant les 12 mois civils précédant la date d’interruption ;
  • Il a bénéficié d’une rémunération équivalente au minimum à 2,030 fois le SMIC horaire au cours des 12 mois civils précédant l’arrêt de travail.

Calcul du revenu d’activité antérieur et indemnités journalières

 

Les indemnités journalières versées à un salarié en arrêt maladie sont calculées à partir de son revenu d’activité antérieur.

 

Elle couvre les arrêts maladie ayant pour cause :

  • Accident du travail
  • Maladie professionnelle ou non-professionnelle
  • Maternité, paternité ou adoption
  • Deuil

Dans le cas général, pour calculer le revenu d’activité antérieur, il faut additionner les trois derniers salaires bruts mensuels et diviser le total par 91,25. Si le salaire brut mensuel dépasse 1,4 fois le SMIC mensuel, la base de calcul du salaire journalier de base est limitée à ce plafond. En 2025, le montant de ce plafond est fixé à 2 522,52 €.

L’indemnité journalière est égale à 50 % de ce salaire journalier de base dans la limite de 41,47 € pour les arrêts de travail intervenant à compter du 1er avril 2025.

Exemple :
Un salarié perçoit un salaire brut mensuel de 2 200 €.

Son salaire journalier de base sera : (2 200 x 3 / 91,25) = 72,33 €
Le montant des IJSS sera ainsi : 72,33 x 50 % = 36,16 € par jour d’indemnisation

Dans le cas de congé maternité, paternité ou d’adoption, les indemnités journalières sont plafonnées à 101,94 € par jour calendaire en 2025.

Dans le cas d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle, le plafond des indemnités journalières est fixé à 235,69 € jusqu’au 28ème jours de l’arrêt, puis à partir du 29ème jour, il est de 314,25 €.

Pour rappel, en cas de maladie ordinaire, un délai de carence de 3 jours s’applique. Ils ne sont donc pas indemnisés par la CAPM.

Enfin, les IJSS peuvent être perçues pendant 360 jours maximum étalés sur 3 ans.