En juin dernier, Cegedim Business Services, filiale du Groupe Cegedim, présentait une feuille de route ambitieuse pour intégrer davantage l’Intelligence Artificielle (IA) au cœur de ses services.
Trois mois après cette annonce, ce plan en trois temps soulève une question intéressante : comment mettre en place une IA vraiment utile aux métiers, tout en respectant les enjeux de confiance et de souveraineté numérique ?
Pourquoi une approche progressive de l’IA ?
Un plan en trois étapes clés
- Début 2026 : l’IA comme assistant intelligent.
Des modules viendront enrichir les solutions métiers avec des fonctions d’assistance en temps réel. Objectif : proposer aux utilisateurs des conseils proactifs et des réponses intelligentes pour faciliter leurs tâches quotidiennes. - En 2026 : une IA ancrée dans les données métiers.
Le deuxième jalon consiste à connecter l’IA aux données professionnelles des clients afin de pouvoir accompagner des processus complexes (comme la gestion financière, le suivi RH ou encore l’optimisation des achats). - En 2027 : l’IA comme partenaire stratégique.
À ce stade, les algorithmes devront être capables d’analyser massivement les données pour générer des recommandations stratégiques, avec une vision prédictive et décisionnelle.
Cette construction progressive permet non seulement de tester et d’ajuster pas à pas les fonctionnalités, mais aussi de bâtir la confiance nécessaire auprès des utilisateurs finaux.
Souveraineté et sécurité : des enjeux centraux
La place de la recherche et des experts
- rester à la pointe des dernières avancées scientifiques,
- traduire ces recherches en applications concrètes pour les clients.
Cette approche illustre une réalité souvent oubliée : l’IA n’est pas seulement une affaire de technologies, mais aussi une affaire de compétences humaines et de savoirs multidisciplinaires.
L’IA déjà sur le terrain : l’exemple Cosytec
- le transport,
- l’audiovisuel,
- l’industrie,
- ou encore les services d’urgence.
En intégrant un grand nombre de contraintes légales, organisationnelles et opérationnelles, cette solution démontre comment l’IA peut répondre à des problèmes métiers précis et critiques. Elle illustre parfaitement la philosophie de Cegedim Business Services : une IA au service des usages réels, et non l’inverse.
Une IA à la fois utile et éthique
- La transparence des algorithmes : expliquer les logiques de traitement reste essentiel pour rassurer les organisations.
- La responsabilité éthique : l’IA ne doit pas remplacer l’humain, mais augmenter ses capacités décisionnelles.
- L’évolution des interactions avec l’IA : bien que les prompts soient aujourd’hui indispensables pour interagir avec les modèles, les experts anticipent une simplification progressive, où l’utilisateur ne formulera plus nécessairement ses demandes par des commandes explicites. L’IA tend à devenir plus intuitive et intégrée dans les outils métiers, notamment via des agents autonomes capables d’actions contextuelles. Cependant, cette évolution reste complexe et l’adoption massive par le grand public nécessitera encore de nombreuses avancées en ergonomie et pédagogie.